Jean-Claude Juncker, le gendarme de l'Europe Président de la Commission Européenne depuis plus de 100 jours, Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre luxembourgeois et pionnier politique de l’Union Européenne, prend le relais d’une Commission affaiblie
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Site multimédia créé par les étudiants de l’ISCPA-Paris à l’occasion de la semaine internationale du groupe IGS sur le campus Parodi
Jean-Claude Juncker, le gendarme de l'EuropePrésident de la Commission Européenne depuis plus de 100 jours, Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre luxembourgeois et pionnier politique de l’Union Européenne, prend le relais d’une Commission affaiblie...
Le FN au Parlement Européen : Présent, exclu et profiteurMai 2014. Le Front National triomphe aux élections européennes. 23 députés accèdent au Parlement européen sur un total de 74 représentants pour la France…
Syriza inspire les gauches radicales européennesLa victoire du parti de gauche radicale Syriza en Grèce bouleverse l’échiquier politique européen. En Espagne, le Podemos marche sur les traces de la coalition de Tsipras...
Un an après Maïdan.Fin novembre 2013, la jeunesse ukrainienne s’était retrouvée place Maïdan et rêvait d’Europe.
Trois questions à Ricardo GutierrezLa presse européenne a du mal à se positionner autour de la question de la satire et du blasphème.
Brexit, la nouvelle crise européenne ? L’équilibre européen sera-t-il rompu ? Face au couple franco-allemand, le Royaume-Uni a toujours eu un rôle à jouer, en dépit de son manque “d’enthousiasme européen”.
La misère sans fond ni fin.Des afflux irréguliers de migrants continuent à remplir l’espace de Calais provoquant des tensions avec ses habitants et les forces de l’ordre.
Fonds européens : la nouvelle autonomie des Régions.Une partie du budget de l’Union européenne est consacré à l’investissement dans les régions.
Grèce : que faire de la dette ?L’élection d’Alexis Tsipras le 26 janvier et de la coalition Syriza (radicaux de gauche)-AN.EL (radicaux de droite) bouscule le paysage politique grec.
Europe : une autre politique économique est-elle possible ?La montée des partis eurosceptiques, les élections de gauches radicales et l’intransigeance de l’Eurogroupe montrent que plusieurs voies sont envisagées en Europe.
Au Cafébabel, on vit l’Europe au quotidien.Depuis 14 ans, le Cafébabel relie l’Europe en quelques clics. De Berlin à Paris, en passant par Budapest, le magazine d’actualité en ligne est à l’écoute de chaque européen, en six langues étrangères, avec la même volonté...
Les Auberges de Jeunesse :Solution pratique et économique, les Auberges de Jeunesse existent depuis le début du XXème siècle, et ont suscité un engouement massif chez les jeunes.
Dialogue de sourds chez les routiers.Négociations au point mort et questions qui divisent. Syndicats et patronat arriveront-ils à s’entendre et en finir avec les conflits qui empoisonnent les routiers.
Jean-Claude Juncker, le gendarme de l’Europe. Président de la Commission Européenne depuis plus de 100 jours, Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre luxembourgeois et pionnier politique de l’Union Européenne, prend le relais d’une Commission affaiblie, et n’a pas hésité à dramatiser son discours, évoquant une “Commission de la dernière chance”. Face à des dossiers européens parfois épineux, il se distingue sur quatre sujets :    Légende photo : Jean-Claude Juncker au Parlement Européen. © European Union 2015 - Source EPEndFragment
•  [endif]Le lancement du fonds d'investissementll apparaît sans nul doute comme son projet phare. En novembre dernier, Jean-Claude Juncker a présenté un plan de plus de 300 milliards d'investissement afin de relancer la zone euro. Ce fonds doit permettre de débloquer des projets utiles mais jugés non rentables jusqu'à présent parce que trop risqués. 75 milliards seront réservés pour prêter à des entreprises de taille moyenne, 245 milliards seront dédiés à des projets d'investissements dans des secteurs de transports européens, de l'interconnexion énergétique et le numérique. Ces derniers seront sélectionnés par les directeurs généraux de la Commission et de la BEI en fonction de la valeur ajoutée qu'ils seraient susceptibles d'apporter pour l'économie européenne. Les vingt-huit pays de l'Union Européenne apportent leur soutien, il ne reste plus qu'à les convaincre d'apporter leurs euros, et à séduire des investisseurs privés.   •  [endif]La dette grecqueLe président de l'exécutif européen reste ferme, voire intransigeant. « Il n'est pas question de supprimer la dette grecque. Les pays de la zone euro ne l'accepteront pas. » Jean-Claude Juncker insiste sur le fait qu'Athènes a accepté deux plans d'ajustement et que la Grèce doit s'y tenir. Avec le tout nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras, Jean-Claude Juncker a discuté  de l'échéance prochaine du programme d'aide à la Grèce par l'Union Européenne. Sans soutien international, le pays risque le défaut de paiement. Or, Alexis Tsipras souhaite s'émanciper des anciens accords passés avec ses créanciers européens, synonymes d'austérité. Le président de la Commission n’apprécie guère : « Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités. » Il soutient que l'Europe n'est pas un danger pour la Grèce, mais un défi et affirme qu'il ne souhaite pas que la Grèce sorte de la zone Euro. « On ne peut pas sortir de l'euro sans sortir de l'Union européenne. Nous voulons que la Grèce soit un acteur constructif dans l'euro et dans l'UE.» •  [endif]L'évasion fiscale au LuxembourgEn novembre dernier, 40 médias internationaux ont publié une enquête révélant qu'entre 2002 et 2012, le Luxembourg avait passé des accords fiscaux avec 340 multinationales, dont Apple, Amazon, Ikea et Pepsico dans le but de réduire leurs impôts. Dans cette affaire concernant le Grand-Duché, Jean-Claude Juncker, ex premier ministre luxembourgeois de 1995 à 2013 se déclare « politiquement responsable ». Il précise tout de même qu'il n'en est pas « l'architecte » et qu'il n'y avait rien dans son passé qui démontrerait que son ambition était « d'organiser l'évasion fiscale ». Il ajoute également : « Tout ce qui a pu être fait répond aux règles législatives nationales du Luxembourg et aux règles internationales en la matière. » Pour se défendre, il ajoute que « beaucoup d'autres pays ont des pratiques semblables ». Jean-Claude Juncker reconnaît que la faible taxation de entreprises ne « correspond pas au concept de justice fiscale et aux normes éthiques et morales généralement admises. » Sur ce point, le président de l'exécutif européen promet : « la Commission luttera contre l'évasion et la fraude fiscales. Ce ne sont pas des propos en l'air, cela reflète l'intention de la Commission. » Depuis, la transparence des « rulings » dans les pays européens (accords signés entre les fiscs et les entreprises) fait l'objet d'un programme de travail ambitieux par la Commission.   •  Le déficit de la FranceInterrogé sur la France, et plus précisément sur la question de savoir si la Commission va accepter d’accorder un délai supplémentaire à la France pour réduire le déficit à 3 % du PIB, Jean-Claude Juncker se montre rigide et menaçant.
 « Nous voudrions voir la France renforcer ses réformes, en nombre comme en intensité. » Selon lui, « la France soufre d’un manque de réformes dites structurelles, de réformes qui portent sur l’essentiel. Elle doit soigneusement examiner les faiblesses de son droit du travail. » Menaçant lorsqu’il réaffirme qu’« il n’y a pas d’autre remèdes que de la consolidation budgétaire » et n’exclut pas de sanctionner la France si son déficit n’est pas réduit : « Un pays ne peut pas échapper aux sanctions s’il ne respecte pas les règles. » Cependant, en janvier dernier, Le président de la Commission a envisagé « une dose supplémentaire de flexibilité » dans le pacte de stabilité de croissance (un déficit public ne devant pas dépasser 3% du PIB et une dette sous les 60% du PIB) pour les pays qui verseront directement des sommes au fonds d'investissement. Pour autant la « Commission ne leur donne pas un chèque en blanc. » Candice CHEURETEndFragment
FN au parlement /
Syriza /
JC Juncker /
Le Front National au Parlement Européen : Présent, exclu et profiteur. Mai 2014,  le Front National triomphe aux élections européennes. 23 députés accèdent au Parlement européen sur un total de 74 représentants pour la France. Un nombre multiplié pratiquement par dix par rapport à 2009, quand seulement trois frontistes avaient pu atteindre cette assemblée. Mais après l’effervescence médiatique de leur victoire, le «premier parti de France» se voit exclu des postes à responsabilité. Les élus frontistes sont donc plus présents mais réduits au silence.EndFragment
La marginalisation cinglante du FN au Parlement européen Pour pouvoir se faire entendre, le Front National devait créer un groupe parlementaire. Pour cela il devait réunir au moins 25 députés issus de sept pays différents. Ce contrat n'ayant pas été rempli, les 23 élus du FN siègent donc parmi les non inscrits (NI). Un handicap pour le parti puisque les députés NI sont exclus de tous les postes de responsabilité au Parlement : présidence de l’une des 22 commissions, ou vice-présidence, rôle de coordinateur, de rapporteur des textes. 
Les députés NI disposent d'une capacité d’expression réduite comparée aux autres groupes. Lorsque ces derniers déposent un amendement, il est « filtré » par des rapporteurs des textes et des rapporteurs fictifs appartenant à d'autres partis de l'hémicycle. Les amendements frontistes sont donc pour la grande majorité, rejetés. Et même quand ils sont approuvés à l’occasion, les élus d’extrême droite votent de toute façon contre le texte législatif concerné. Et ce, toujours dans une logique d’obstruction et de rejet de l’Union européenne propre au parti.
Autre problème majeur pour les Non-Inscrits : l’explication de vote. Cette dernière est diminuée de moitié, passant de 2 à 1 minute par orateur. La composition d'un groupe parlementaire devient donc nécessaire afin de se garantir un temps de parole plus long sur tous les sujets débattus en commissions parlementaires.
Les sièges vides auxquels était habitué le FN sont désormais occupés. Loin de l’image d’éternel absent, le parti entend bien utiliser sa présence massive au Parlement européen. Son but : redorer son blason et enrayer définitivement leur mauvaise réputation, car le parti est en quête de respectabilité. Alors, même si leurs actions sont limitées, les élus FN du Parlement ont assisté à 21 auditions de Commissions européennes sur 28. Cette activité aussi assidue qu’inattendue a tout de même un but bien précis. Les élus FN joue notamment avec certains sites tels que mepranking.euet Votewatch.com, destinés à répertorier l’activité parlementaire. Bien qu’impartiaux et transparents, ces interfaces poussent des eurodéputés de tous bords à multiplier les amendements, les questions à la Commission européenne, les explications de vote… tout cela dans le but de gonfler leurs statistiques et améliorer leur image publique. Statistiques servant finalement à établir un classement des parlementaires qui ne correspond pas toujours à la réalité du travail effectué. • Le Parlement comme vitrine pour le FNBien que plus présents, les eurodéputés FN sont exclus du travail parlementaire. Il apparait d’ailleurs  qu’il n’y a aucun contact entre les élus frontistes et la Représentation permanente française à Bruxelles. D’ordinaire l’organisation prend pourtant soin de tisser des relations serrées avec les parlementaires nationaux pour défendre les intérêts français. Les frontistes n’ont de toute façon pas vraiment l’ambition de faire évoluer l’Union Européenne, autrement que comme ils l’entendent. Les Le Pen, père et fille, eurodéputés tous les deux, rejettent en bloc tous les projets visant à la faire progresser. Ils semblerait que l’ambition principale du parti est se faire entendre et de se servir de leur place au Parlement Européen comme d’une tribune pour leurs idées. Le site web du parti est d’ailleurs abondamment fourni en vidéos tournées au Parlement européen. Ecouter les élus européens frontistes, permet d’avoir un bon aperçu des thématiques phares du parti d’extrême droite : Aymeric Chauprade, par exemple, désormais célèbre pour ses liens avec des nationalistes russes, propulse régulièrement le Kremlin au cœur du débat. Un sujet qui revient régulièrement grâce aux prises de paroles de Marine Le Pen qui a créé le scandale en contractant fin septembre un prêt de 9 millions d’euros auprès de la banque russe First Cezch Russian Bank. Louis Aliot, vice-président du FN et eurodéputé, marque souvent son désaccord avec des questions internationales. Toutefois, le Parlement européen n’est pas seulement une plateforme pour le Front National. Il est aussi un soutien généreux à la professionnalisation du parti. Car avoir 23 élus est d’autant plus précieux que cela vous permet de salarier une soixantaine de personnes en tant qu’assistants parlementaires, sur l’enveloppe de 21.000 euros attribuée à chaque député. Le Front National a donc la ferme intention de ne pas se laisser démonter par son statut de Non-Inscrit et de se faire entendre plus largement. Audrey BOUTS    EndFragment
Ils ont été nombreux à faire le déplacement jusqu’à Athènes jeudi 22 janvier pour le dernier meeting de campagne d’Alexis Tsipras. On pouvait notamment apercevoir Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, Julien Bayou, porte-parole d’Europe-Ecologie-Les Verts, ou encore Pablo Iglesias, chef de file du parti de gauche espagnol Podemos, devenu le quatrième parti de son pays en remportant cinq sièges sur les 54 que compte l'Espagne au Parlement de Strasbourg aux européennes de mai 2014. « Le vent d'un changement démocratique s'est levé (…). Il s'appelle Syriza en Grèce, il s'appelle Podemos en Espagne » a lancé le leader espagnol, qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes lors de la « marche pour le changement » du 31 janvier à Madrid. Durement touchée par la crise, les pays d‘Europe du sud voient monter l’opposition aux politiques d’austérité. Confrontés aux mêmes difficultés économiques, Espagnols et Grecs se sont alliés dans le refus de l’austérité dictée par l'Union européenne. « Ces partis appartiennent à la famille bien connue de la gauche radicale, mais sont en train de la changer profondément, sur un plan stratégique notamment » explique Gaël Brustier, chercheur en géopolitique au Cevipof. « Pablo Iglesias explique très clairement qu’il ne s’agit pas de constituer une gauche de la gauche capable de drainer 15% des voix sur une ligne qui serait marquée par la pureté doctrinale. Pour lui, il s’agit de capter plus de 50% des voix. Ces 50% ne peuvent résulter que d’une stratégie d’hégémonie. » Et le parti de Pablo Iglesias rassemble déjà 23% des intentions de vote pour les législatives de 2015. « Les mots employés par Podemos et Syriza («peuple», «caste», «démocratie», «Parti de Wall Street») permettent d’éviter d’incarner l’imaginaire d’une seule partie de la société et de dépasser l’électorat traditionnel de la gauche radicale. C’est là, on le comprend, la clé d’une stratégie politique visant à l’hégémonie, véritable but politique poursuivi par les deux partis «frères» de l’Europe du Sud. » ajoute Gaël Brustier. La victoire du parti de gauche radicale Syriza donne offre des perspectives inespérées pour la gauche européenne. « La décision inébranlable du gouvernement est d’honorer toutes ses promesses » de campagne, a lancé Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre grec de gauche radicale (Syriza). Lors de son discours face au Parlement, il s’est engagé « à construire une nouvelle Grèce économiquement indépendante, souveraine, traitant d’égal à égal dans l’Union européenne et la zone euro ». Pour sortir de la crise, « la solution doit être européenne et la Grèce peut être le catalyseur. » Les discussions sont âpres, et le parti de gauche radicale grec Syriza a déclaré avoir  « l’obligation morale et historique » de réclamer à l’Allemagne des indemnités de guerre. • Un levier pour la gauche radicale française ?En France, Jean-Luc Mélenchon se positionne comme l’allié privilégié de Tsipras et Iglesias. « Je rêve d'une coalition pour faire un gouvernement qui regrouperait le Front de gauche, les écologistes et cette ample frange de socialistes qui n'est pas convertie au système (ndlr : capitaliste) », affirme le leader du Parti de gauche. Mais le plus dur reste à faire : unir des partis et des groupes très divisés, même s'ils s'accordent à saluer l'hypothèse d'une alternative à la gauche et se reconnaissent dans ce modèle anti-austérité. Première à apporter un bémol, l'écologiste Cécile Duflot s'est vite démarquée de Mélenchon. « Nous devons aider la Grèce, mais aussi l'inviter à ne pas tomber dans le piège traditionnel de la gauche, écrit l'ancienne ministre de Jean-Marc Ayrault dans Libération. À une politique absurde d'austérité ne doit pas succéder une politique aveugle de relance. » Jean-Luc Mélenchon lui-même se méfie d’un éventuel regroupement. « Le Front de gauche repose trop sur l'addition de formations politiques où chacun fait sa vie (…) Il faut se mettre à l'école de Syriza, qui a été récompensé en Grèce pour sa transparence et sa cohérence, y compris dans les alliances électorales », affirme-t-il.« Au regard des expériences latino-américaines, les jeunes leaders de la gauche radicale ont très probablement mûri leurs réflexions sur le rapport à entretenir avec le pouvoir, analyse Gaël Brustier. Il y a une dizaine d’année, c’était davantage la pensée de John Holloway – «Changer le monde sans prendre le pouvoir» – qui dominait dans la tête des jeunes pousses de la gauche radicale. Les expériences successives de Chavez, Lula, Morales, Correa et d’autres ont contribué à faire évoluer la conception de l’action politique en établissant que, pour changer le monde, il fallait bien prendre le pouvoir. Mais, comme le rappelle Iglesias dans la conclusion de son livre le plus récent: «Gagner les élections n’est pas gagner le pouvoir»… » Toutefois, la révolte des classes populaires a profité en  France à un seul et unique parti : le Front national. http://www.brustier.fr/http://www.cevipof.com/[if gte mso 9]> 0 0 1 830 4566 emotion multimedia 38 10 5386 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
Syriza inspire les gauches radicales européennes La victoire du parti de gauche radicale Syriza en Grèce bouleverse l’échiquier politique européen. En Espagne, le Podemos marche sur les traces de la coalition de Tsipras. Ensemble, les deux partis prennent la tête d’une politique européenne anti-austérité.EndFragment
L’avenir de la Gauche en Europe. La gauche de la gauche a conquis peu à peu l’Europe du sud. On a pu voir la victoire de Syriza en Grèce et la montée de Podemos en Espagne, on se demande quel peut être l’avenir pour l’extrême gauche en Europe et plus précisément en France ?    Au vu de l’élection partielle du Doubs, la gauche de la gauche n’a pas encore conquis les français, certains comme Jean-Luc Mélanchon veulent croire à cette victoire commune, d’autres spécialistes pense que l’hexagone n’est pas prête à un tel virage politique.    Selon Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro, le manque de réponses de la part de la gauche radicale aux problématiques du pays est l’obstacle majeur de l’installation d’un tel système politique en France et même en Europe du Nord. EndFragment
• Augmentation de salaires, mise en place de mesures pour lutter contre la concurrence européenne : les revendications des salariés sont-elles réalisables dans le contexte économique actuel ?  Jean-Marc Rivera : Non bien évidemment. Le transport routier de marchandise est un baromètre de l'économie générale du pays. Nous ne faisons pas que transporter des marchandises qui ne nous appartiennent pas, nous travaillons en fonction de la consommation du pays quelque soit les différents secteurs d'activité. De nos jours, l'activité du transport routier de marchandises reste extrêmement précaire, tant sur les volumes transportés que sur les perspectives. Il y a trois problématiques. Tout d’abord, les entreprises n'ont pas de réelle visibilité sur leur activité à moyen terme. Deuxièmement, nous sommes dans un secteur d’activité où la plupart des entreprises sont des PME voire des TPE. Actuellement, au niveau de ces entreprises, lorsqu’elles dégagent des marges sur une année, celles-ci n’excèdent jamais voire très rarement 1% de leur chiffre d’affaire. Elles restent donc extrêmement faibles. Enfin la troisième problématique : c’est le dumping social, c’est-à-dire la présence massive sur le territoire national d’une concurrence d’un certain nombres de pavillons étrangers et plus particulièrement des pays de l’Est. Ils sont en total infraction avec la réglementation qu’on appelle le détachement de personnels (ndlr : un salarié mis par son employeur à la disposition d’une autre compagnie, sous l’autorité de laquelle il travaillera). Cette activité illégale, qui va bien au-delà du simple cabotage légal reconnu par les chiffres, pose, par ailleurs, deux problèmes. D’une part, le fait que ces transporteurs non-nationaux viennent capter une part de marché très importante sur le territoire national. D’autre part, de par les prix plus pratiques, ces derniers font effondrer les prix et il est désormais compliqué pour une entreprise française de négocier les prix de transport, de manière juste. Maintenant, le souci, ce n’est même pas d’augmenter les prix, c’est de tenter de les maintenir.Patrice Salini : Actuellement, l'évolution des coûts est plutôt favorable aux salariés.. Cependant, les transporteurs français ont du mal à maintenir le prix du transport de marchandises. Ensuite vient la question de la concurrence déloyale. Le problème est partiellement faux étant donné que nous avons perdu depuis longtemps notre compétition internationale. Au fil des années, les plaques d’immatriculation françaises ont perdu pied et nous ne sommes plus vraiment sur ce marché. Sur marché international, il reste une petite part appelée le « cabotage », qui est la possibilité pour un transporteur européen, non-établi en France, d’acheminer des marchandises sur le territoire français. Les routiers européens bénéficient de niveaux de prix plus bas mais cette réalité vaut pour tout le monde : Français, Allemands, Italiens, Belges, etc. Au final, cette pratique ne pèse pas plus de 4 à 5 % sur le marché national.  • Des mesures peuvent-elles être mises en place pour enrayer la concurrence jugée « déloyale » des autres pays européens ?Patrice Salini : Il y a près de 30 ans, nous avions déjà les mêmes craintes qu’aujourd’hui, mais globalement, nous pensions que nous ne serions pas capables d’affronter la concurrence internationale. Il y a deux façons de voir le problème. Nous avons un désavantage par rapport aux autres pays européens car nous faisons partie des des plus chers d’Europe en matière de coûts d’une prestation de transports avec les Allemands, les Belges et les Italiens. Notre préjudice est causé par les pays dont les revenus salariaux sont à bas coût comme la Pologne et la Roumanie. Si nous menions une politique nationale visant à répartir autrement un certain nombre de charges, comme par exemple, diminuer la charge de travail et augmenter les charges d’infrastructures, nous pourrions redonner un peu plus de marge de compétition.De plus, nous sommes passés assez vite d’une Union Européenne des 12, dans laquelle le transport n’avait pas été libéralisé à celle d’aujourd’hui qui comprend des pays qui n’ont pas du tout les mêmes coûts sociaux. Et nous voici en pleine construction d’un marché unique à leurs côtés, tout en libéralisant notre marché. Le tout a pour conséquence de faire converger les conditions de ces pays. Pour en arriver à ce que le chauffeur polonais coûte autant qu’un chauffeur français ou allemand, il faut du temps. Tant que nous n’arriverons pas réaliser une harmonisation sociale et remonter le niveau de vies de nos voisins, nous n’avancerons pas. Aujourd’hui, nous sommes extrêmement loin d’un fédéralisme européen en matière de politique des transports.Jean-Marc Rivera : Absolument. Nous disons aujourd’hui qu’il ne faut pas attendre que Bruxelles légifère à 27. Nous avons un exemple très précis et courageux qui est celui de l’Allemagne. En très peu de temps, le pays a pris une décision forte concernant l’application des règles de détachement de personnels, dès lors qu’un salarié étranger est présent sur son territoire national. Nous pensons que cet exemple doit être décliné en France. Ainsi tous les conducteurs étrangers – hormis ceux en transit – présents sur le territoire national se devront d’appliquer la directive de détachement de personnels et respecter la réglementation sociale sur la base minimum du Smic français, dès lors qu’ils font leur première opération de cabotage. • Aujourd’hui, le transport routier « made in France » peut-il s’en sortir ?Patrice Salini : Si l’on se réfère aux comptes des transports de la nation, on observe en 2014 une augmentation des effectifs salariés du transport routier de marchandises. En 1998, nous avions à peu près 292 000 emplois et aujourd’hui, 345000. Depuis 2007, les chiffres sont assez stables. De plus, si nous observons les offres et demandes d’emploi, nous ne sommes pas frappés par un quelconque effondrement.Jean-Marc Rivera : Nous croyons fermement qu’il peut s’en sortir. D’ailleurs, nous sommes porteurs de l’idée de ce transport routier « made in France ». Nous considérons que l’entreprise française de transport a des choses à faire valoir. Non seulement sur la qualité de prestation qu’elle fournit (qualité et fiabilité du transport, qualité et formation des personnels) mais aussi sur l’image de l’entreprise. Nous sommes totalement responsables en matière d’environnement, avec notamment des investissements forts concernant le renouvellement des véhicules. Cette image du transport a un vrai prix qu’il nous faut véhiculer. En outre, il nous faut protéger le transport français, ni plus ni moins par le respect des réglementations existantes comme celle du détachement de personnels. Oui, le transport routier « made in France » a une vraie suite. Maintenant si nous ne le protégeons pas et que nous laissons à tout va une liberté totale à tout pavillon et véhicule étranger de faire ce qu’il veut sur le territoire national au détriment de toute règlement alors oui, véritablement, le transport routier est en grand danger. • Pourtant, on parlerait d’une perte de 21 000 emplois de 15 ans ? (ndlr : ces chiffres proviennent rapport d’information du sénateur communiste du Nord Eric Bocquet, publié en avril 2014) Patrice Salini : Je ne vois pas d’où sort ce chiffre. D’une part car, les chauffeurs sont classés en tant qu’ouvriers qualifiés et la proportion de cette catégorie professionnelle est stable depuis plus de 10 ans. En outre, le bilan social du transport routier, sorti en décembre dernier, n’indique pas une telle chose. Le pavillon français n’est pas le plus caboté d’Europe. En revanche, ce qui est grave, c’est que nous avons perdu 25 points en 15 ans sur le marché du transport international. Sélène AGAPÉ @SeleneAgapeEndFragment
Brexit /
Blasphème /
Dialogue de sourds chez les routiers. Négociations au point mort et questions qui divisent. Syndicats et patronat arriveront-ils à s’entendre et en finir avec les conflits qui empoisonnent les routiers. Eclairage avec Patrick Salini, économiste des transports et Jean-Marc Rivera, secrétaire général adjoint de l’OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens)EndFragment
Calais /
Jeunes Ukrainiens /
Travailleurs détachés : un statut controversé. L’Union Européenne victime d’un dumping social ? C’est ce que les chiffres démontrent. La direction générale du travail (DGT) compte aujourd’hui 210 000 travailleurs détachés en France. Ce statut se base sur la libre circulation des citoyens dans l’Union Européenne, dont le principe a été établi en 1996 par une directive européenne.    Un employé a la possibilité d’être détaché par son entreprise pour travailler dans un autre pays. Ses conditions de travail et sa rémunération sont donc associées aux règles de celui qui l’accueille, à l’exception des charges sociales réglées dans le pays où il réside. Problème: bien souvent, les charges sociales sont moins élevées dans les pays de l’Europe de l’Est que dans l’Europe de l’Ouest ; ce qui entraîne une distorsion de la concurrence entre les différents pays européens.     EndFragment
Routiers /
-35,6 % Entre décembre 2013 et 2014, le nombre de plaques d’immatriculations françaises pour les véhicules industriels de plus de 16t est passé de 4 454 à 2 867 (soit -35,6%) selon le Comité des constructeurs français d’automobiles.100 € C’est l’augmentation réclamée par les salariés soit 5% supplémentaires. Le patronat refuse d’aller au-delà de 1 % à 2%. 9,43 € Les 4 premiers coefficients des grilles salariales des routiers se situent à ce prix, soit 18 centimes en dessous du Smic.[if gte mso 9]> 0 0 1 1336 7353 emotion multimedia 61 17 8672 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
Un an après Maïdan, rencontre avec des étudiants ukrainiens en France. Fin novembre 2013, la jeunesse ukrainienne s’était retrouvée place Maïdan et rêvait d’Europe. Un an plus tard, le conflit s’enlise dans une Ukraine qui semble plus divisée que jamais. Que reste-t-il des revendications et des rêves de démocratie ? De jeunes étudiants ukrainiens répondent. EndFragment
• Olena Bondar, 24 ansOlena a foulé le sol français pour la première fois en septembre 2013. Si elle a grandi à Kiev, elle a toujours souhaité étudier en France. Cette étudiante en sciences-politiques, actuellement en stage à l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), travaille sur des projets qui visent à améliorer l’attractivité de l’Ukraine pour les investisseurs étrangers. « La guerre va terminer un jour, et quand les investisseurs arriveront dans le pays, il faudra avoir une plateforme et les bases pour le développement », précise Olena qui  planifie déjà son retour en Ukraine « quand j’aurais acquis l’expérience nécessaire pour être utile à mon pays. »  Quand il s’agit de parler de la crise ukrainienne, son discours est moins optimiste. « Je ne comprends pas le plan définitif de Poutine pour l’Ukraine. » Si les médias montrent un pays désuni, « la majorité de la jeunesse ukrainienne reste pro-Kiev. Il n’y a pas vraiment de division sur la situation politique” selon elle. “ Les jeunes ukrainiens qui se trouvent en France  sont les personnes qui partagent les valeurs européennes. Ils espèrent que l’Ukraine se développe un jour sur des principes de démocratie et de stabilité économique. » Pourtant, elle pense toujours qu'une « sortie de crise est toujours possible. Le plus important, c’est de conserver la souveraineté nationale de l’Ukraine. »  Européenne dans l’âme, Olena regrette l’implication tardive de l’Europe dans la crise ukrainienne. « L’Union Européenne semblait très inquiète lors de l’annexion de la Crimée par la Russie. Elle a pourtant choisi de ne pas bouger. C’est bien plus tard qu’elle a commencé à appliquer des sanctions contre la Russie. Aujourd’hui, la participation des leaders européens dans les négociations est très importante. » Elle tempère toutefois ses propos,  « Le territoire ukrainien se trouve en Europe, mais il ne fait pas partie de l’Union Européenne. Je peux donc comprendre que son implication ne soit que partielle.» Romane GANNEVALEndFragment
Que fait l’Union Européenne en Ukraine ? Depuis un an, l’Ukraine fait face au conflit le plus meurtrier après la chute de l’empire soviétique. La capitale du pays, Kiev, est maintenant apaisée, mais l’Est est encore une zone de front contre la Russie. A des milliers de kilomètres, les ukrainiens expatriés en France sont spectateurs de cette guerre. Malgré la fatigue, le pays reste soudé. Les citoyens ukrainiens sont descendus dans la rue en janvier 2014. Aujourd’hui ce sont les Hommes politiques qui prennent le relais. A Paris, la communauté ukrainienne continue d’agir à son échelle. Beaucoup ont décidé de se réunir pour tenter de faire bouger les choses. Mais bien que la mobilisation soit faible, la volonté d’en finir avec ce conflit se dit sur toutes les lèvres.     Le président François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et le président ukrainien Petro Porochenko se sont rendus à Minsk le mercredi 11 février pour trouver un accord de paix avec le président russe Vladimir Poutine, afin de mettre fin à cette guerre.     EndFragment
• Iryna Kogutyak, 20 ans Derrière son allure de princesse, ses yeux clairs, son beau sourire et ses boucles blondes, Iryna Kogutyak dévoile avec une grande fierté ses racines ukrainiennes. Originaire d’Ivano-Frakivsk, dans l’Ouest du pays, elle rejoint ses parents expatriés à Paris, à l’âge de 8 ans. Si elle a grandi en France ; elle reste très attachée à son pays d’origine. « Quand j'arrive devant la maison où j'ai passé une partie de mon enfance et que j'embrasse mes grands-parents, je me sens chez moi. » Même si ses aller-retours en Ukraine sont fréquents, elle n’imagine pas reposer un jour ses bagages dans ce pays divisé et meurtri par une guerre qui n’en finit plus. Depuis les événements de Maïdan, la vie d’Iryna a basculé. Elle a ressenti le besoin de se rapprocher d’étudiants ukrainiens exilés à Paris. « En étant loin de sa patrie, nous avons l'envie et le besoin de soutenir notre pays en période de guerre. C'est une situation que notre génération ne s'imaginait pas vivre, mais maintenant que c'est devenu une réalité, nous essayons de rester solidaires au maximum et de tous se soutenir. » Ensemble, ils agissent activement afin d’aider un maximum de personnes restées au pays. Ils récoltent des fonds pour des blessés de guerre, envoient des vêtements chauds pour les soldats et des fournitures scolaire pour les enfants. Pro-européenne, elle regrette que les initiatives de l’Union Européenne envers l'Ukraine soient aussi pauvres. Selon Iryna, « les sanctions contre la Russie de Poutine ont eu quelques résultats, mais sont loin de pouvoir arrêter la guerre. L'Europe applique la politique de l'autruche et les dirigeants européens n'ont pas conscience que Poutine n’a aucune limite. S'il a pu déclarer la guerre à l'Ukraine, il peut très bien le faire demain avec un autre pays européen. » D’un côté, elle dénonce une « implication de l’Europe beaucoup plus faible, sachant que la Russie a violé les accords de paix », mais reconnaît néanmoins, que si l’Europe n’était pas intervenue diplomatiquement, « les dégâts auraient été encore plus désastreux ». [if gte mso 9]> 0 0 1 379 2086 emotion multimedia 17 4 2461 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
Le blasphème, une notion source de contradictions. «Le blasphème des grands esprits est plus agréable à Dieu que la prière intéressée de l’homme vulgaire». [if gte mso 9]> 0 0 1 122 671 emotion multimedia 5 1 792 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
Trois questions à Ricardo Gutierrez, secrétaire général de la Fédération Européenne de Journalisme La presse européenne a du mal à se positionner autour de la question de la satire et du blasphème. La FEJ offre un regard d’ensemble de la presse européenne, Ricardo Gutierrez revient sur ce point.EndFragment
• Comment est traitée la caricature dans les différents pays européens ? Pourquoi est-elle plus mise en avant dans certains pays ? C’est un choix individuel. On a beaucoup parlé juste après l’attentat qui a frappé Charlie Hebdo de l’attitude divergente des médias, en Europe et dans le monde d’une manière générale. Certains avaient décidé de publier les caricatures, généralement comme acte de solidarité avec les victimes : « Vous avez ététué à cause de ces dessins et bien nous les republions de manière à marquer notre solidarité. » C’était aussi une réponse aux terroristes : puisque leur objectif était de faire taire les journalistes, reprendre le message de Charlie Hebdo a permis de leur montrer qu’ils avaient échoué. A coté de ça, il y a une autre attitude qui était tout à fait respectable également : ce sont les médias qui ont décidé de ne pas publier les caricatures pour des raisons qui leur sont propres, des raisons qui tiennent à leur ligne éditoriale. Le New York Times a expliqué que leur ligne éditoriale prévoit qu’ils ne publient pas d’images ou de textes pouvant choquer gratuitement des personnes. Ils ont donc décidé de ne pas publier les caricatures et c’est un choix tout à fait respectable. C’est heureux pour la profession : chaque média a fait un choix qui lui était propre, parce qu’il a eu la liberté de le faire.Cette affaire a mis en jeu la liberté d’expression, la liberté  de la presse et cette conviction s’impose à tous et je publie ces caricatures. EndFragment
Et il y a aussi la morale à coté, tout autant respectable, qui est la morale de la responsabilité : « Je tiens compte en tant que journaliste de l’effet que peuvent avoir les images ou les textes que je publie. » C’est aussi une manière de contredire les terroristes, qui ont intérêt à ce que les haines et les tensions au sein de la société augmentent. En décidant de ne pas publier, on va à l’encontre de ce qu’ils souhaiteraient. Il y a eu deux éthiques différentes : une éthique de conviction d’un coté et une éthique de responsabilité de l’autre et elles sont toutes les deux respectables.   • Les journalistes européens vont-ils plus se censurer ?Je ne le pense pas. Je n’ai pas le sentiment que depuis les évènements du 7 janvier, on fasse front à une espèce d’autocensure généralisée. Je crois que ces sujets sont abordés de manière tout à fait franche, tout à fait claire par la plupart de médias et peut-être encore plus qu’avant ! A la limite je pense que ces évènements dramatiques ont libéré la parole et c’est une bonne chose, c’est la preuve que les terroristes n’ont pas eu ce qu’ils souhaitaient. La liberté d’expression n’est pas menacée en Europe, en tout cas pas par le terrorisme. Pour preuve Charlie Hebdo qui quelques jours après les faits sortait une nouvelle édition. Et j’ai l’impression que ces sujets là sont abordés en toute honnêteté, en toute franchise par la plupart des médias, sans qu’il y ait un phénomène d’autocensure. • Y-a-t ‘il d’autres journaux satiriques types CH en Europe?Dans certains pays, il était difficile de comprendre ce qu’était Charlie Hebdo. Les journaux américains par exemple ont eu du mal à le situer politiquement : ils hésitaient entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Charlie Hebdo est un peu un OVNI pour de nombreux médias anglo-saxons, qui ne comprenaient pas bien son genre. La caricature telle que pratiquée par Charlie Hebdo, cette volonté de dénoncer le pouvoir est plutôt rare dans le paysage médiatique européen. Maintenant il y a des journaux satiriques européens, mais tous ne fonctionnent pas sur le même moule, n’ont pas cette ligne libertaire : le Canard enchainé est un autre style, et on en trouve également en Belgique ou en Espagne. Mais d’une manière générale ce sont des titres plutôt marginaux, des médias un peu alternatifs, un peu en marge.  [if gte mso 9]> 0 0 1 640 3520 emotion multimedia 29 8 4152 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
Cinquante ans après son adhésion à l’Union Européenne, le Royaume-Uni pourrait décider de faire cavalier seul. La menace du « Brexit » - comprenez « British Exit »- se fait de plus en plus pressante. David Cameron, Premier Ministre, est dans la tourmente : le Royaume-Uni doit-il se retirer de l’UE ? Il faut dire que depuis 2008, la situation de l’Europe n’est guère reluisante, et la population anglaise ne semble plus s’y retrouver. Lors de la crise qui a secoué le Vieux Continent, le Royaume-Uni, dont les banques ont été très fortement touchées,  a pratiqué dès les premières années une politique très rigide d’austérité, qui commence à porter ses fruits. Impensable alors pour le gouvernement de David Cameron que l’on envisage désormais d’annuler ou même de repousser l’échéance la dette de la Grèce, dans laquelle tous les pays européens ont investi. « On n’est jamais mieux servi que par soi-même » La remise en question du système européen par les anglais ne date pas d’hier. Dès 2013, David Cameron avait tapé du poing sur la table : la parole du Royaume-Uni n’était pas assez prise en compte au sein de l’Union Européenne. Les anglo-saxons, plus connus pour leur euroscepticisme que pour leur passion européenne, n’ont jamais totalement adhéré aux fondamentaux de l’UE. Preuve en est, le refus d’adopter la monnaie unique, et leur non-adhésion à l’espace Schengen. Depuis la crise de 2008, et les injections monétaires massives, le Royaume-Uni fait grise mine. Suivant la vague qui déferle un peu partout sur l’Europe, les partis des europhobes prennent de l’ampleur. Au Royaume-Uni, il se nomme UKIP, « UK Independance Party », mené par le tribun Nigel Farage. Il a obtenu 27,5% des voix, soit 23 représentants au Parlement Européen, aux élections de mai 2014, contre 16,6% en 2009. Une menace réelle pour le parti conservateur, d’autant plus importante qu’au sein même des Tories, des eurosceptiques émergent. Pour le locataire du 10 Downing Street, l’enjeu est donc double : il faut regagner des voix, à la fois dans son propre parti mais aussi au sein de la population, visiblement de plus en plus favorable à l’UKIP aux dernières élections locales.  • La question des migrants, goutte d’eau qui fait déborder le vaseAutre point de tension entre la Grande-Bretagne et l’UE : l’immigration. Pour les migrants Angleterre rime avec emploi - le taux de chômage étant beaucoup moins élevé qu’en France par exemple - mais aussi avec “prestations sociales”. Parmi les aides accordées, les migrants issus des pays membres de l’Union Européenne ont ainsi droit à une aide de 36 livres hebdomadaire, ainsi qu’à un accès gratuit aux systèmes de santé et d’éducation, et d’un accès au logement sous certaines conditions. Mais cet Eldorado est proche de la fin. Le gouvernement anglais, exaspéré par les afflux importants de migrants en provenance d’Europe de l’Est particulièrement mais aussi de tous les pays membres, souhaite désormais une modification de la loi. En octobre 2014, David Cameron, pressé par les europhobes et certains groupes de presse anglais, s’est exprimé dans ce sens. Pour le Premier ministre, il s’agirait essentiellement de limiter l’abus d’allocations perçues par des migrants peu qualifiés, et donc inaptes  à trouver rapidement un emploi. Parmi les mesures envisagées par le gouvernement conservateur, une obligation d’offre d’emploi pour s’installer sur le territoire, le renvoi au bout de six mois d’inactivité salariale, ou encore un délai de quatre ans avant de pouvoir bénéficier d’aides sociales dans certains cas… Ces suggestions ont déclenché une vague de protestation européenne. José Manuel Barroso, alors président de la Commission Européenne, s’était alors indigné, rappelant que faire partie de l’Union Européenne incluait d’emblée une équité entre tous ses citoyens.S’il ne s’agit pour l’instant que d’une simple idée, elle est néanmoins représentative du ressentiment qui agite les populations du Royaume-Uni : qu’il s’agisse d’un point de vue financier, politique, ou social, les directives européennes semblent bien trop empiéter sur la souveraineté nationale anglaise, et souvent à son détriment. Lors de référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, le Premier Ministre, interrogé par la BBC, avait très clairement exprimé sa position : “ J’ai des sentiments un millier de fois plus forts à l’égard de notre Royaume-Uni que ceux que j’ai à l’égard de l’Union Européenne.” Avec l’élection de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission Européenne contre l’avis de David Cameron, l’arrivée au pouvoir de Syriza et la question de l’effacement de la dette grecque, l’heure semble venue pour le Royaume-Uni de se décider. Et le Premier Ministre a d’ores et déjà annoncé la couleur : s’il est réélu à son poste en mai 2015, il proposera dès 2017 un référendum, avec une question simple : « Voulez-vous rester dans l’Europe? »  Jade TOUSSAYEndFragment
Brexit, la nouvelle crise européenne ?  L’équilibre européen sera-t-il rompu ? Face au couple franco-allemand, le Royaume-Uni a toujours eu un rôle à jouer, en dépit de son manque “d’enthousiasme européen”. Mais la crise est passée par là et l’Union Européenne traverse des moments difficiles. En brandissant la menace d’une sortie de l’UE, le Royaume-Uni joue-t-il sa dernière carte ?EndFragment
Grande Bretagne : la sortie mitigée. La Grande Bretagne va-t-elle sortir de l'Union Européenne? Cette question pourrait faire sourire quelques-uns mais il s'agit bien d'une réelle possibilité. Depuis deux-trois ans, le parti eurosceptique UKIP (United Kingdom Independence Party) ne cesse de gagner en popularité. Dirigé par Nigel Farage, son seul objectif est de sortir le Royaume Uni de l'UE. En cas de victoire aux législatives, David Cameron a annoncé qu'un référendum aurait lieu sur le sujet. Et les derniers sondages sont globalement favorables aux idées de N.Farage...EndFragment     EndFragment
Nigel Farage, leader du Parti Indépendantiste du Royaume-Uni.  (© wikipédia) [if gte mso 9]> 0 0 1 853 4695 emotion multimedia 39 11 5537 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
Au Royaume-Uni, la presse généraliste est ouvertement europhobe, et n'hésite pas à faire pression sur le gouvernement (©Daily Mail)EndFragment
«La France est un bon pays», Ahmed, un migrant soudanais en est certain. «Ici c’est mieux, car le problème à Calais c’est pas la guerre mais le froid». Vu sous cet angle, il faut choisir entre les balles ou la pneumonie. Dans la pièce à vivre de l’association du Secours Catholique, la fatigue des esprits est palpable. Tout est au ralenti. Peu de discussions, seule la chanson de George Michael, Faith sort du poste, venant rompre le silence d’une attente qui devient trop longue. Dans un coin, un Erythréen caresse le radiateur des mains. A une table au centre de la pièce, des hommes attendent des papiers afin de régulariser leur situation. En réalité, ils patientent seulement le temps que leur portable recharge. Des téléphones, ils en ont tous, et parfois même de dernier cri. Pourquoi tiennent-ils tant à leur à leurs mobiles ? Il sert davantage à se changer les idées via des jeux qu’à se connecter avec leur famille. Pour la plupart, leur pays d’origine ne propose que des réseaux téléphoniques très peu fiables. Lettre, mail ou texto, le meilleur partage reste encore celui des esprits. Céline, âgée d’une trentaine d’année, est bénévole au Secours Catholique. Elle nous confirme qu’une tournée de livraison se prépare. Pain, thé et bouteille d’eau au menu. Embarqués dans la camionnette, elle fait plusieurs «stop» souvent très brefs mais suffisamment longs pour se faire une idée de la misère qui habite les églises, zones industrielles et entrepôts désaffectés de Calais. Sous un porche se trouve une dizaine de syriens. L’un d’entre eux demande à Céline de ne pas faire de bruit car ses compagnons dorment. La présence du Secours Catholique n’est visiblement plus synonyme d’espoir. • La cuvette du bonheurLors de la distribution du midi, un nouvel arrêt est destiné aux commodités des migrants. Étant donné qu’il n’y a ni lectricité ni eau courante dans les camps, l’hygiène est un luxe, «certains viennent jusqu’ici à pied. En voiture il y en a déjà  pour trente minutes» raconte Nicolas Perrin, bénévole depuis 2 ans. Cette occupation, il la décrit comme une «bonne expérience». Trois préfabriqués et un grillage en guise de frontière créée une ambiance macabre, une sorte de «no go zone» encore plus brutale. Beaucoup patientent pour passer à la douche. Pas question de perdre du temps, il faut se brosser les dents. Plus la queue est longue, plus elles sont propres. Seuls les plus malins ont le plaisir de prendre une douche, ici, la loi du plus fort est la seule de circonstance. A raison de 60 douches par jour pour 2 000 migrants, le compte est vite fait. • L’émotion se substitue à la langueUn groupe de jeunes Afghans attire l’attention des bénévoles. Sous leur toit de bâche, leurs rires interpellent. Comment peuvent-ils avoir le cœeur à sourire ? Ils sont dans la force de l’âge – entre 15 et 25 ans -, celui qui revendique l’insolence, le droit d’espérer. Ils invitent  le Secours Catholique sous leur toit. Ils tendent une cigarette, un café, puis une couverture pour que leurs fesses ne côtoient pas leur crasse quotidienne, dont ils ont profondément honte. Même en insistant pour s’asseoir à moitié dans la boue, le refus est catégorique. Cette saleté salie aussi leur dignité. Des blagues fusent autour d’une casserole de «beans» à la sauce tomate. Leur attention est sollicitée l’espace d’un instant pour tenter de comprendre la violence qui frappe leur pays, pour préférer la boue d’ici à l’Afghanistan de là-bas. L’un d’entre eux explique : «Afghanistan, you have no alcohol and when you meet someone, il encercle son camarade dans les bras, Boom ! Il faisait référence à une bombe. Et tout le monde rit. Ces derniers mois, le nombre de migrants est en baisse. Pour la simple et bonne raison que les fêtes de fin d’année sont encore fraîches. «C’est les fêtes pour tout le monde» raconte un bénévole du Secours Catholique, il y a plus de passage de camions, du coup, il y a  plus d’embouteillages. Les migrants ont donc davantage l’occasion de grimper dans l’un d’eux». • Calais un jour, Calais jamaisLes migrants ne sont surtout pas les bienvenus dans le centre de Calais. Ville où la vie semble linéaire, où le temps s’est mis sur “pause”, où le gris est la couleur locale. Le ciel est bas et lourd, plombé par la fumée toxique des cheminées d’usine et des raffineries. Le décor est morose. Les zones de transports, de fret, le port et ses cadavres d’usines. Dans cette ambiance, où le porche d’une église ou d’un préau d’entrepôt sont occupés par des micros squats, les Calaisiens ne cachent pas leur mécontentement. Même «s’il y a de tout. Certains aident et une autre parti les fustigent» raconte François Chevreau,  président de l’association l’auberge des migrants. Le voisinagen moins nuancé confie «c’est normal qu’ils viennent uriner, il n’y a pas d’hygiène dans leur pays.» François Chevreau assure même voir des échanges de billets entre passeurs et migrants. Y a t-il eu des antécédents de dégradations ou de violence ? «Non, enfin demandez aux gens autour, ils ne laissent plus sortir leurs enfants de chez eux. Il y a une jeune fille qui a été suivi ces derniers jours». Ce voisin, qui souhaite rester anonyme, est tout de même barricadé chez lui, derrière deux entrées à digicode. Des frontières qu’il garde avidement. Il discute sur le pas de sa porte et laisse les étrangers et les bénévoles dehors. «Il y a mes moutons et des oies» dans les pâturages de cet éleveur qui accole l’association du Secours Catholique. Pourtant, ils ne traversent ses champs que pour atteindre l’autoroute qui se trouve de l’autre coté. Mais la crainte de l’autre, et l’affection pour ses bêtes, lui paraît plus essentielle. La tristesse du ciel se retranscrit dans les comportements. Aucun mot ne dépasse l’autre, sauf le hurlement des enfants qui jouent dans un parc. Les jeunes collégiennes portent toutes les trois le même manteau, d’une couleur différente. Calais, trois heures de route, 15 ans de retard. Il faut s’organiser. D’abord pour préserver un semblant de propreté et une dignité que l’on retrouve en permanence. D’abord dans les refus d'être pris en photo «tu imagines après, notre famille nous voit comme ça. Ce n’est pas notre vraie vie. tu as écrasé ta cigarette par terre dans la boue, dans ton salon tu fais ça toi ?». L’appareil photo et la caméra représentent une intrusion aussi féroce que la boue. Ce squat s’est en effet établi dans un bois, le «bois des Dunes». Les jours de pluie, les tentes se noient, avec le peu d’affaires qu’ils possèdent. Ce bois est habité par les Afghans. La conversation découle sur le fait qu’il y a des bons et des méchants ou qu’on soit, qui que l’on soit. L’un d’entre eux dit être d’accord et s’appuie sur Dieu pour étoffer sa réponse «C’est lui qui a voulu ca. Il décide de tout. Tout le monde est différent, que tu sois chrétien, bouddha ou moi. Dieu a choisi un pour toi, un pour toi, un pour toi…» en nous dénommant du doigt un par un. Bons ou méchant, ce n’est que l’affaire de Dieu. • Les cigarettes de l’EscaleChaque tente fait fonctionner son « radiateur », à base de bois, de chaussettes, de boites de conserves. «Mais un jour, il n’avait plus de bois, alors ils ont utilisé de vieux rails. Quatre ont terminé à l’hôpital». Les dommages collatéraux du froid. La tente voisine n’est pas n’importe laquelle, elle abrite le «jungle shop». A l’intérieur, ils proposent à leurs invités, comme toujours, de s’asseoir. Sur le seul et unique étalage se trouve des boites de haricots rouges, blanc, verts; des bouteilles de Cola, des biscuits bon marché type «petit prince», des sachets de thé, du lait un peu et des cigarettes. Un des migrants est en train d’empaqueter ses cigarettes. Nour discute, l’aplomb de son regard, délicieux mélange de réconfort et de rage. Il accuse l’Europe de cette situation «elle dit qu’elle aide. Et puis par derrière elle donne de l’argent pour les armes, pour tout ce qui tue. Je ne peux même plus vivre dans mon pays et ici c’est pas mon pays non plus, toi tu ferais quoi ?». En quittant la tente, Un vieux monsieur, le visage drapé dans un tissu-écharpe attire le regard. Quand il voit l’appareil photo, il panique. «Non,  je ne veux pas me souvenir d’ici, jamais». • Le meilleur pour la finLa dernière escale sera la squat Galou où vit essentiellement une communauté d’Erythréens «ici, au moins ils ont de la chance, ils ont un toit. Pour le reste, vous verrez par vous même», explique François Chevreau, qui ouvre la voie. A l’entrée, l’optimisme s’écrit sur les murs : «Faster my friend, your old life is behind you». Pourtant, le décor est apocalyptique. Les connexions avec le monde paraissent s’être envolées « c’est une ancien récupération de métaux”. Voilà six ans que François Chevreau a troqué son confort d’informaticien «J’ai travaillé plus de 20 ans sur le projet de l’eurotunnel en tant qu’ingénieur». Malgré tout, son implication pour l’Auberge des migrants lui permet de relativiser beaucoup de choses «maintenant une griffe sur la voiture, je n’en ai plus rien à faire”. Il parait dépassé qu’un pays tel que la France recueille une misère pareil. Ce que lui apporte tout cet investissement : ”Vieillir devient plus doux désormais, on se croit moins éternel ». «Le problème des médias, c’est qu’ils s’attachent à ce qui est exceptionnel, et non à ce qui est coutumier». Pourtant, quand les caméras s’en vont, la misère, elle, persiste. Elle est coutumière d’une vie qui n’y ressemble plus, sinon à celle d’un combat. Heureusement, les associations sont nombreuses, petites et grandes structures telles que Medecin du Monde. Finalement, les contacts les plus difficiles s’opérent avec les Calaisiens.  L’acceptation n’est décidément pas la même, tout est fonction de bord. De parti politique également. A Calais, le Front National a obtenu 31 % des voix, soit 10 % de plus que la moyenne nationale. Calais, l’eldorado franco-anglais des migrants prend des allures de fossoyeurs de lettres. En définitive, la conquête se réduit au seul «rado». Un lieu de survie qui noie leurs espoirs.  Sophie COMBOTEndFragment
La misère sans fond ni fin. Des afflux irréguliers de migrants continuent à remplir l’espace de Calais provoquant des tensions avec ses habitants et les forces de l’ordre. Attendant leur chance de rejoindre l’Angleterre, leur présence révèle une misère à l’image de leurs conditions de vie.EndFragment
Calais, le mouroir des rêves. Ils sont entre 1 000 et 2 500 comme Armad à vouloir passer la frontière franco-britannique chaque jour. A Calais, les réfugiés s’organisent tant bien que mal pour survivre dans l’attente de jours meilleurs en Grande-Bretagne. Sur place, un tissu d’associations leur vient en aide. Immersion, au coeur de ce problème, vraisemblablement sans solution.EndFragment     EndFragment
Fonds Européens /
Fonds européens : la nouvelle autonomie des Régions. Une partie du budget de l’Union européenne est consacré à l’investissement dans les régions. Pour la période 2014-2020, 83 programmes européens seront développés pour un total de 27 milliards €. Tour d’horizon de la stratégie « Europe 2020 » et de l’utilisation des fonds européens structurels d’investissement (FESI) au service des citoyens français. EndFragment
La réforme territoriale et l’aide européenne aux régionsUn des enjeux de la réforme territoriale portait sur le montant des aides de l’Union européennes versées aux régions françaises. Les opposants à la fusion des 22 régions métropolitaines actuelles dénonçaient le fait que le redécoupage à 13 pourraient compromettre l’investissement des 27,5 milliards € de l’UE en régions, sinon le réduire. Soumise à cette question, la Commission européenne, par la voix de son Commissaire européen aux Finances, Pierre Moscovici, a confirmé le versement prévu pour la période. Les sommes prévues pour chaque région fusionnant avec les régions. Il a toutefois été demandé aux collectivités fusionnées de regrouper leurs priorités. Peut-être une explication au non-éclatement des régions actuelles.
Objectif Europe 2020En 2010, les 28 Etats-membres ont réorienté leurs politiques économiques pour en améliorer la compétitivité, la croissance, l’emploi et la protection de l’environnement. Tout en essayant de réduire les inégalités existantes entre les différentes régions. Ils ont décidé d’axer leurs investissements en matière de recherche, d’innovations, de croissance verte, d’éducation et d’emploi. Chaque état a alors fixé des objectifs nationaux, émis et appliqués au niveau des régions. Dès lors, les Conseils régionaux gèrent les dossiers sous le contrôle de la Commission européenne à qui ils rendent des comptes.  L’UE vote ses budgets pour des périodes pluriannuelles de 6 ans. Si celui de 2007-2013 privilégiait l’action sociale et solidaire et le développement d’infrastructures à but communautaire tels que les transports, la crise financière de 2008 est passée par là. C’est donc un budget 2014-2020 de 960 milliards €, s’intéressant davantage à la croissance et à l’emploi, qui a été approuvé en novembre 2013, après plus de deux ans de négociations. La principale dépense de ce budget reste la PAC (environ 43 %) dont la France est le premier bénéficiaire devant l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie.La France est le deuxième pays contributeur de l’Union européenne (19,6 milliards € en 2014). Une donnée à nuancer par le fait que cette somme comporte aussi les coûts d’entretien des infrastructures européennes qu’elle accueille sur son territoire notamment le Parlement européen à Strasbourg. Cette somme correspond à 16,3 % du budget européen qui s’élève à 135,5 milliards € pour la seule année 2014. Autrement dit, chaque Français verse environ 200 euros à l’UE tous les ans. La carte de tous les projets financés en France par les fonds FEDER : http://cartobenef.asp-public.fr/cartobenef/ Le site de la Commission européenne consacré à la politique régionale: http://ec.europa.eu/regional_policy/index.cfm/fr/atlas/france/
Autre politique européenne /
Depuis janvier 2014, les régions françaises ont obtenu la gestion d’une partie des  fonds européens. Le FEDER (Fonds européen de développement régional) s’élève ainsi à 8,4 milliards € pour la période 2014-2020, et e  FSE (Fonds social européen) à 6 milliards €. S’il s’agit bien d’un renforcement de l’autonomie des régions, celles-ci n’obtiennent ces fonds que pour des programmes précis, décidés en accord avec les États et l’Union européenne (UE). L’utilisation de cet argent public est suivi dans le temps par la Commission européenne. Ainsi, si ces dotations ne sont pas utilisées, la Région est tenue de les rendre. Malgré tout, ces ressources représentent des apports non négligeables au budget des régions pouvant constituer comme dans le nouveau Nord-Pas-de-Calais et Picardie plus d’un tiers des recettes (1,14 milliard € pour 3,3 milliards €). Concrètement, le FEDER finance l’investissement dans les entreprises et la compétitivité de l’économie et de l’emploi (par des aides économiques et des subventions à l’exportation). Il participe au développement d’infrastructures de recherche et de développement (pour favoriser les transferts de technologie), des transports (la ligne Nîmes-Montpellier ou l’autoroute ferroviaire européenne) ainsi que des instruments financiers de coopération décentralisée (pour limiter les causes de l’immigration). Il œuvre à la transition énergétique (en développant l’économie sobre en carbone) et il essaie de promouvoir l’égalité des chances et des territoires. Quant au FSE, il finance par « concentration thématique » en région l’emploi (en prenant des mesures contre le chômage des jeunes), l’éducation (par des mesures de lutte contre le décrochage scolaire) et la formation (construction de lycées professionnels).• De l’usage des fonds européensChaque Conseil régional emploie donc les FESI en fonction des priorités qu’il a préalablement définies. La modernisation des infrastructures de transports est au cœur des projets du Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, de Provence-Alpes-Côte-d’Azur ou de l’Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes. Le soutien aux entreprises et à l’emploi est très présent dans les projets de Poitou-Charentes-Limousin-Aquitaine, du Centre et de Normandie. La transition énergétique est inscrite dans les projets en Bretagne, en Auvergne-Rhône-Alpes. Le très-haut-débit en Bourgogne-Franche-Comté…En Île-de-France, la Région se distingue, étant la seule dont le montant de la FSE est plus important que celui du FEDER. Elle s’engage pour la formation professionnelle et a ainsi obtenu des fonds pour les projets « Erasmus + » (mobilité européenne), « Horizon 2020 » (pour la recherche et l’innovation), « Europe créative » (pour la culture), « Europe pour les citoyens » (un projet de citoyenneté) ou encore le FAMI (Fonds asile migration et intégration). De plus, la région francilienne a obtenu le financement d’études pour l’aménagement numérique départemental de la Seine-saint-Denis ou encore la mise en place du programme IEJ (« Initiative pour l’emploi des jeunes ») et du réseau Europass pour apprendre et travailler en Europe.Pour le budget 2014-2020, ce sont 2,8 % des subsides européens qui iront aider les régions françaises (outre-mer compris) à accomplir leurs missions de services publics. Même si les fonds européens sont en baisse pour la France, notamment depuis l’élargissement de 2004, l’Hexagone est toujours le troisième pays dans lequel l’Union Européenne (UE) investit le plus. Grâce à la PAC, géré par les régions sous le contrôle du ministère de l’Agriculture, le pays percevait en 2011 environ 11,2 % des dépenses de l’Union sur son sol.Olivier VAGNEUXEndFragment
Dette Grecque /
Grèce: une population qui a souffert de l’austeritéDepuis 2010, les mesures d’austérité imposées par la Troïka (Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne et mécanisme européen de stabilité) ont eu un effet néfaste sur la population. Après la négociation du plan de rigueur, le 2 mai 2010, le taux de chômage de la population active est passé de 12,2% à 25,8% en octobre 2014. Aujourd’hui, 50 % des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. Les faillites se sont multipliées, les services sociaux ont presque totalement disparus et l’accès aux soins a été drastiquement réduit.EndFragment
Grèce : que faire de la dette ? L’élection d’Alexis Tsipras le 26 janvier et de la coalition Syriza (radicaux de gauche)-AN.EL (radicaux de droite) bouscule le paysage politique grec. Ces deux partis, fermement opposés aux mesures d’austérité mises en place en 2010 par la Troïka, ont la volonté de trouver une alternative à la crise de la dette publique. Lors de son discours du 8 février, Tsipras, nouveau Premier ministre, a affirmé sa volonté d’en finir avec les directives européennes et notamment allemandes. Propos démagogiques ou perspectives d’alternative ? EndFragment
« Athènes ne demandera pas d'extension du plan d'aide financière », a déclaré Alexis Tsipras face au peuple grec le 8 février (lien vers le papier de Nicolas Raulin). Le Parlement grec lui a accordé la confiance avec 162 voix sur 299.  Un maintien des aides telles qu’elles sont pensées aujourd’hui n’apparait plus concevable. Le Premier ministre s’est engagé à respecter les engagements de son gouvernement concernant sa dette publique : pas d’annulation pour le moment mais une volonté de négociation. « Nous ne remettons pas en cause la responsabilité de la Grèce envers ses créanciers mais demandons une renégociation des termes du programme d’aide de la Troïka (Banque Centrale Européenne, Commission Européenne, Fonds Monétaire international) ». Aujourd’hui, la dette publique grecque est estimée à 351 milliards d’euros, soit 177% du PIB du pays. Et la problématique de la dette grecque touche toute l’Europe. En effet, les programmes d’assistance financière ont permis de racheter la presque totalité de la dette (251,5 milliards soit 80% de celle-ci) via les prêts bilatéraux entre Etats, le mécanisme européen de stabilité (MES) et le FMI. Si cette dette semble insoutenable, elle ne mine pas le pays puisque les échéances de remboursement fixées par la Troïka sont de 30 ans. Au final, la charge de la dette se résume aux obligations détenues par la BCE, le FMI et les créanciers privés, évaluée à 50 milliards d’euros. La Grèce, qui a aujourd’hui un regain de croissance (2,5%), connait en fait depuis longtemps une crise de son administration : elle n’arrive pas à faire entrer les taxes et souffre d’une énorme corruption. Syriza cherche donc un compromis entre ses obligations régaliennes et l’imposition des mesures d’austérité de la zone euro.Suite à ces déclarations et à l’élection du parti anti-austérité, des économistes conservateurs de pays du Nord de l’Europe ont appelé à la retenue. Laurent Weill, professeur des universités à Sciences Po Strasbourg et membre du centre de recherche Europe en Mutation, souligne par exemple que « La Grèce souffre d’un mal systémique : l’incapacité pour l’état d’assumer l’imposition. Si aucune réforme sérieuse n’est faite à ce niveau-là, la Grèce devra sortir de la zone euro, prévient-il, elle doit se placer en pays compétiteur, or la hausse des salaires n’est pas la bonne voie ». En économie, la compétitivité représente la capacité d’un état à produire plus qu’il n’importe. Or, les importations de la Grèce sont bien supérieures à ses exportations. Les gouvernements socialistes d’Europe en profitent pour rappeller qu’une économie sociale est possible. Les opinions les plus extrêmes maintiennent que la compétitivité asservit le tissu social. Pourtant, à l’heure où l’ultra-libéralisme semble la composante essentielle de l’économie mondiale, peu d’alternative sont viables et Tsipras l’a bien compris. Benjamin Coriat, membre du cercle des économistes atterrés, s’est exprimé sur le blog « On n’est pas des moutons » : « Il est certain qu’il faut leur laisser du temps pour réfléchir un peu. Les choses ne peuvent pas se faire d’un coup de baguette magique. Il faut qu’ils pensent à un certain nombre d’avantages relatifs susceptibles d’être exploités » poursuit-il. Pourtant, les solutions sont minces et un défaut de paiement serait catastrophique pour le reste de l’Europe. Le plan d’aide lancé en 2010 a transféré la dette vers les systèmes bancaires voisins. Il est évident que l’Espagne, l’Italie ou l’Irlande (en situation proche de celle de la Grèce) ne pourront pas assumer l’annulation de cette dette. Les seules solutions qui paraissent viables sont les réformes à mener directement dans le pays. La communauté européenne ne soutient cependant pas le plan humanitaire que propose Syriza. Le gouvernement grec préconise une hausse du salaire minimum et des retraites, alors que ces dépenses sont jugées dangereuses, voire irréalistes. Une autre solution présentée consiste en la mutualisation de la dette européenne. Pourtant, ce mécanisme n’est pas possible aujourd’hui. « La mutualisation suppose un aléa moral de la zone euro. Cela reviendrait à faire payer les pays à l’équilibre qui s’efforcent d’y rester », souligne Laurent Weill.La Grèce et son gouvernement sont aujourd’hui face à une double problématique : celle du maintien de sa population à un niveau de vie décent et celle des engagements européens du pays. Alexis Tsipras devra composer en gardant en tête qu’une sortie de la zone euro serait une catastrophe pour le pays qui se verrait exclu des processus commerciaux européens et laisserait ses créanciers, les autres membres de la zone euro et leurs populations, sur le carreau. On peut se demander si l’Europe telle qu’elle est pensée aujourd’hui n’est pas elle-même la source des inégalités qu’elle s’évertue à combattre depuis les fauteuils de la commission.Nicolas MERLIEndFragment
Europe : une autre politique économique est-elle possible ? La montée des partis eurosceptiques, les élections de gauches radicales et l’intransigeance de l’Eurogroupe montrent que plusieurs voies sont envisagées en Europe. Entre réformisme économique, conservation des mécanismes et volonté de cassure avec l’Union, quelles sont les alternatives possibles ? EndFragment
 Des alternatives aux politiques d’austérité en Europe. Depuis le début de la crise en 2008, et face à une dette grandissante, les plans d’austérité se sont succédés en Europe. Dernière alternative en date proposée par Bruxelles, le plan d’investissement de 315 milliards d’euros. Un plan destiné à relancer la croissance économique dans l’Union Européenne.    Le plan Juncker, du nom du président de la commission européenne, sera-t-il le levier espéré ? A la gauche de la gauche, chez les communistes, on en doute. « Les plans d’austérité n’ont aucun impact, il faut développer les capacités humaines », déclare Frédéric Rauch, rédacteur en chef de la revue du partie communiste Economie Politique.    «La France n’a pas eu a subir de réel programme d’austérité , explique Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation IFRAP. Pourtant, le montant de la dette n’est pas loin d’atteindre les 95% du PIB». Mais l’arrivée au pouvoir de l’extrême gauche en Grèce redonne espoir à tous ceux qui en Europe refuse la cure d’austérité. Reste à savoir quels résultats va obtenir le premier ministre grec, Alexis Tzipras.     EndFragment
 • Le pari réformisteParmi les possibilités de réforme envisagées, plusieurs trouvent des réponses dans les statuts européens. Par exemple, le traité de Maastricht, voté en 1992, « exclut formellement une dévaluation de la monnaie unique. La volonté de convergence signifie que l’Euro doit rester le même pour tous les pays européens » explique Laurent Weill, professeur des universités à Sciences Po Strasbourg et membre du centre de recherche Europe en Mutation. La possibilité de « faire tourner la planche à billet » pour dévaluer la dette semble donc impossible. De plus, les statuts de la BCE stipulent qu’elle doit veiller au maintien du taux d’inflation à moins de 2%. L’utilisation de l’inflation pour faire baisser la dette de manière mécanique semble donc inenvisageable, tant au niveau étatique qu’au niveau de la zone euro. seule une révision de ces statuts permettrait de changer cette situation. Autre éventualité : la mutualisation de la dette en une dette européenne globale. « Cette idée est très naïve. Une mutualisation de la dette nécessiterait la création d’un institut européen de la dette qui donne les directives aux pays membres. Or, il est évident qu’aucun pays, par définition « seuls maîtres à bord », n’acceptera de se plier à la volonté d’un organisme supra étatique », souligne Jacques Mazier, professeur émérite à l’université Paris 13 et membre du collectif des économistes atterrés. La coordination des politiques économiques serait, elle aussi, une possibilité envisageable. Elle existe depuis mars 1983 lorsque le Conseil européen a confirmé les objectifs économiques communs de la future union. Cette coordination a permis une logique économique complémentaire entre les pays membres. « Elle a été mise à mal lorsque les pays du sud-européen ont intégré l’Union. Les économies étaient tellement disparates qu’aucun des anciens membres n’a pu s’y adapter », explique Jacques Mazier.   • Conserver un système qui marchePour les conservateurs, le système marche : l’Europe a rempli ses objectifs. « Lorsqu’elle avait la possibilité de choisir des mesures égalitaristes pour ses membres, elle ne l’a pas fait. C’est une décision commune et assumée par l’Union » rappelle Laurent Weill. L’Europe s’est construite par les théories libérales de compétitivité et de croissance. Il est donc logique d’imposer des mesures d’austérité aux pays qui demandent l’intervention de l’Union Européenne. « Ces principes ont fait ce que l’Union est aujourd’hui : il n’y est pas question de justice mais de responsabilité », poursuit-il. L’Europe s’est donc façonnée sur les principes de solidarité et non d’équité : chaque pays est responsable de sa propre faillite, comme de sa réussite. « L’Europe a accepté de devenir une zone économique hétérogène où se côtoient des pays comme l’Espagne et l’Allemagne, dont les disparités ne sont pas à démontrer », insiste Jacques Mazier.   • Euroscepticisme : l’Euro, à quoi bon ?Pour les sceptiques, l’Europe est une construction absurde. Jacques Mazier se demande « comment peut-on mettre en place une monnaie unique sans état fédéral ? ». L’euroscepticisme est en fait une critique de ce que l’Europe est par rapport à ce qu’elle pourrait être. L’instauration de l’euro dans le noyau des pays du Nord ne soulevait pas encore ce genre d’inquiétude : les pays y sont homogènes et leurs économies très semblables. « C’est lorsque l’Espagne, la Grèce et l’Italie sont entrés dans l’union que les décisions auraient du être prises », s’agace l’économiste. A l’époque, l’Union était éprise du possible « rattrapage » des états du Sud, poussés par les possibilités européennes. Ceux-ci se sont alors endettés gravement sans qu’aucune mesure ne soit prise pour les protéger. Ces arguments septiques mettent aussi l’accent sur le monopole symbolique de l’Allemagne sur les décisions de la zone. Après sa reconstruction, le pays a su reconstruire sa puissance de production. Celle-ci lui permet aujourd’hui d’être le moteur de la zone, bien souvent au détriment du reste. « Une solution, bien que connotée, serait l’exclusion de l’Allemagne, explique Jacques Mazier, qui ne pénaliserait pas le pays et permettrait aux autres membres de se réorganiser ».  [if gte mso 9]> 0 0 1 981 5397 emotion multimedia 44 12 6366 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
La crise économique européenneDepuis 2008, les banques européennes ayant participé à la bulle immobilière des subprimes ont du être sauvées par les Etats. En Irlande et en Italie, ce rachat a miné les économies publiques et les a endettées. Très vite, les faillites successives ont transféré la dette du secteur privé au secteur public. Ces dettes, indexées sur les PIB, dépassent largement les perspectives de développement des pays de l’Eurozone, notamment dans le sud. Aujourd’hui, les solutions mises en place par la Troïka semblent atteindre leurs limites ou, du moins, connaissent des critiques de plus en plus virulentes.   [if gte mso 9]> 0 0 1 274 1508 emotion multimedia 12 3 1779 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
« Chez nous, chacun parle Français, hormis Viral qui vient d’arriver de Londres ». Dans la grande salle de rédaction, Katharina Kloss, coordinatrice éditoriale et rédactrice en chef de Cafébabel, version allemande, fait les présentations des membres de la rédaction centrale. Ici, la langue française se mêle aux accents allemand, polonais, italien, espagnol. Une belle illustration de la volonté émanée de Cafébabel : « asseoir tous les Européens à une même table autour d’un café », expose Alexandre Heully, co-fondateur, délégué général et directeur de la publication. Aux antipodes de sa signification biblique, Cafébabel, unit, rassemble et fédère les Européens. Le magazine, publié en six langues, compte aujourd’hui une vingtaine de rédactions à travers l’Europe. Six traductions qui permettent à chacun des citoyens de l’U.E de sortir de ses frontières et « contribuer à l’émergence d’une opinion publique européenne », précise Alexandre Heully. Une idée transnationale qui séduit depuis 14 ans.EndFragment
Auberges de Jeunesse /
Les filles de Cafébabel tout en force et en douceur. ©Cafébabel EndFragment
Cafébabel /
• « Europa in real life » Chaque jeudi, l’équipe éditoriale de Cafébabel.com s’installe près de la machine à café pour sa conférence de rédaction. Au programme : topo sur les publications de semaine, réception des articles écrits par les bénévoles, recherche de sujets et d’angles intéressants. « On va au-delà des clichés, on va chercher les gens chez eux pour leur demander ce qu’il se passe en Europe, précise Katharina. Certes, l’Europe a pris de l’ampleur mais elle ne s’adresse pas à tous les Européens. » De la culture, aux modes de vie en passant par les mouvements citoyens, ils éditent au rythme de la baseline du média : « Europa in real life, soit l’Europe au quotidien ». Mais ce n’est pas du desk, à l’instar de certains médias web, on « fait du journalisme qui provient du terrain » grâce à notre réseau d’équipes. Pour toucher son lectorat paneuropéen et mettre en avant la richesse de l’Etat Européen, il faut non seulement trouver des sujets fédérateurs et aller au-delà de la traduction littérale mais surtout donner la parole aux vrais acteurs sur place. « Chaque pays a son style journalistique, une sphère nationale différente et interpréter le tout pour en faire un produit journalistique européen de qualité », indique Katharina. En outre, le média « eurogénérationnel » est ouvert depuis deux ans à la contribution spontanée et permet à des bloguers de s’essayer au journalisme.C’est cette perspective qui a séduit Viral Shah, le nouveau rédacteur en chef en charge de la version anglaise, depuis une semaine. Il aime cette possibilité de « donner l’opportunité aux gens de s’engager dans l’Union Européenne » au travers de leurs histoires. Pour Manon Valère, étudiante en master journalisme franco-allemand à l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris III, en stage au sein de la rédaction, ce foisonnement de langues et cette dimension « multinationale, multilingue, multiculturelle » est un enrichissement quotidien. Des petits pas virtuels pour mettre en marche, chaque jour, le sentiment européen. Sélène AGAPÉ @SeleneAgapeEndFragment
Au Cafébabel, on vit l’Europe au quotidien. Depuis 14 ans, le Cafébabel relie l’Europe en quelques clics. De Berlin à Paris, en passant par Budapest, le magazine d’actualité en ligne est à l’écoute de chaque européen, en six langues étrangères, avec la même volonté : raconter l’Europe, la vraie, celle que l’on vit tous les jours.EndFragment
Depuis la grotte, Alexandre Heully garde un œil sur la rédaction. ©SA  EndFragment
• L’expression d’une « eurogénération » Exit, les questions d’Union politique ou économique. Cafébabel, c’est l’Union des valeurs. « Notre volonté était de créer le premier média européen sur lequel les Européens pourraient échanger en dépit de leur différence linguistique et nationale», se souvient Alexandre Heully. Le fruit d’une expérience Erasmus, celle d’Adriano Farano et Nicola Dell’Arcipret. En 2000, les deux Italiens quittent la Botte pour rejoindre les bancs de Sciences Po Strasbourg. Le 1erfévrier 2001, le numéro 0 de Cafébabel est en ligne. Deux ans plus tard, Adriano accompagné de deux de ses camarades Erasmus, Simon Loubris et Alexandre Heully, passe à l’étape supérieure. Direction Paris et des recherches de financements pour professionnaliser leur structure. À l’image de leur génération, ils font le choix du onlinepour cibler aussi bien les métropoles que les régions plus reculées. Un pari professionnel qui n’a pas toujours été évident. « Tous les ans, on doit convaincre des financeurs de nous soutenir en toute indépendance et en respectant notre ligne éditoriale, notre fonctionnement en tant qu’association citoyenne qui fait du journalisme participatif », témoigne Alexandre Heully. Aides nationales, subventions de la commission européenne – 25% du budget annuel du média –, partenariats, « 10 à12 financeurs différents » pour réunir une modeste enveloppe de 400 000 à 450 000€ pour montrer une image concrète de l’Europe. EndFragment
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Les Auberges de Jeunesse : une culture européenne abandonnée par les jeunes. Solution pratique et économique, les Auberges de Jeunesse existent depuis le début du XXème siècle, et ont suscité un engouement massif chez les jeunes. L’Europe, continent créateur des ces auberges, voit se créer différentes fédérations. Mais vont-elles au-delà du simple hébergement pour favoriser une culture européenne ?EndFragment
Dans le IV arrondissement de Paris repose la plus prestigieuse auberge de jeunesse parisienne, la MJIE. ©AB EndFragment
Le nom de Richard Schirrmann ne vous dire peut-être rien ? Pourtant, il est à l’origine de la création des Auberges de Jeunesse. Parti en randonnée avec sa classe dans la nuit du 26 août 1907, cet instituteur de la petite ville d'Altena, en Allemagne, se retrouve bloqué en pleine forêt par un orage. Il songe alors à créer un réseau de gîtes bon marché pour la jeunesse allemande. Trois ans plus tard, il ouvre une première « auberge des écoliers » dans sa salle de classe. Il y installe des lits de fortune pour accueillir les jeunes randonneurs du week-end. Transférée ensuite dans le château d'Altena, l'« auberge » annonce le début du réseau international des auberges de jeunesse. Il faudra attendre 1930, pour que le principe des Auberges de jeunesses arrive en France grâce à Marc Sangnier, pionnier de ce mouvement. Il installe la première auberge française, baptisées « l’Epi d’Or » dans sa propriété à Boissy-la-Rivière (Seine-et-Oise) et fonde la Ligue Française des Auberges de jeunesse. Dès 1932,
différentes associations ajiste voit le jour comme la Fédération Internationale (I.Y.H.F, International Youth Hostel Federation), puis a Fédération Unie des Auberges de Jeunesse (FUAJ) en 1956. De nombreux pays européens y participent ainsi que le Maghreb et la Nouvelle Zélande. Aujourd’hui, la Fédération Internationale compte 4500 auberges dans le monde et 4 000 000 adhérents dans 81 pays. Ces fondations ont pour but de favoriser les rencontres entre personnes de tous âges, du monde entier, dans le respect des différences. Si à ses débuts, l’Auberge de Jeunesse avait une limite d’âge, aujourd’hui elles ont disparues de la plupart des établissements. • Une notion Européenne délaisséeIl est 8 heures du matin, Paris s’éveille. Arrivée devant l’une des Maisons Internationales de la Jeunesse et des Etudiants (MIJE) du « Fourcy » au 6 rue de Fourcy dans le 4ème arrondissement de Paris. Située en plein centre de la capitale, cette auberge de jeunesse prestigieuse a de quoi faire rêver. Vaste ensemble composé de plusieurs immeubles datant de VVIIème siècle, elle se propose de réaliser des voyages pédagogiques mais accueille aussi « des particuliers ». « Nous avons autant de groupe que de particulier. Malheureusement, au vu des évènements récents survenus à Paris, les étrangers ont un peu peur de venir. » explique Isabelle Julien, directrice de l’établissement. Actuellement le Fourcy est surtout occupé par de Coréens venus faire du tourisme. Les bâtisses sont splendides. De jeunes lycéens se baladent dans la propriété nonchalamment: « Nous arrivons de Meaux. Nous venons sur Paris avec notre école. Le but de ce voyage scolaire est de visiter différents des grands sites comme l’arc de Triomphe, ou le musée de la Shoah etc.. Mais nous n’avons pas vraiment le temps de faire plus de rencontres. » Du côté des particuliers, le constat n’est pas si différent admet, Alfons Flegel, jeune diplômé allemand affirme: « Je ne suis pas là pour faire des rencontres mais simplement pour faire du tourisme. J’ai fait le choix de l’auberge de jeunesse car c’est moins cher que l’hôtel. » Evidemment, il n’est pas réfractaire à l’idée de rencontrer de jeunes et jolies Parisiennes mais la notion d’européanisation semble bien loin derrière lui. A l’inverse pour Luciano, 46 ans, venu visiter Paris avec sa femme, la notion d’Europe à son importance, sans pour autant se sentir totalement investi dans l’Union Européenne. Pour lui, cela représente avant tout un gain de temps aux frontières. « Plus besoin de passeport, on peut circuler en toute tranquillité. » Mais dans l’ensemble, il semble donc évident que malgré des dispositifs mis en place dans les Auberges de Jeunesse, les jeunes se désintéressent massivement des échanges européens. [if gte mso 9]> 0 0 1 680 3746 emotion multimedia 31 8 4418 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
Le modèle Erasmus. Depuis 1987, des milliers de jeunes européens ont participé au programme Erasmus, à l’instar de Romain Duris dans « l’auberge espagnole ». Cet organisme permet l’échange d’étudiants entre universités européennes pour une durée moyenne de six mois.    Entre 2012 et 2013, plus de 35,000 français ont vécu cette expérience unique. Partir avec Erasmus est certes distrayant, mais l’étudiant ne doit pas oublier de valider son semestre, sous peine de perdre sa bourse. Revenus de leur cursus universitaire, ces jeunes étudiants Erasmus revendiquent le sentiment d’appartenance au peuple européen. [if gte mso 9]> 0 0 1 105 583 emotion multimedia 4 1 687 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE
La MJIE est réputée pour ses excursions pédagogiques. ©AB  EndFragment